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Greffe de Moelle Osseuse et de Cellules Souches Périphériques

Table des Matières

Greffe de Moelle Osseuse et de Cellules Souches Périphériques

La procédure de greffe de moelle osseuse et de cellules souches périphériques constitue un traitement essentiel pour les patients confrontés à un large éventail de problèmes médicaux. De divers types de cancer, comme la leucémie, à des conditions hématologiques congénitales ou acquises entraînant une insuffisance de la moelle osseuse et des déficiences du système immunitaire, cette méthode répond à divers problèmes de santé. Elle joue également un rôle dans le traitement de certaines maladies héréditaires, offrant ainsi une approche globale des soins de santé.

Alors que d’autres techniques thérapeutiques persistent, la greffe de moelle osseuse et de cellules souches périphériques apparaît comme une option transformatrice, en particulier lorsque les autres méthodes présentent une efficacité limitée. Cette procédure s’impose lorsque les perspectives de succès sont modestes ou que les thérapies conventionnelles ne parviennent pas à combattre entièrement la maladie.

L’identification d’un donneur approprié, souvent un frère ou une sœur ou un membre de la famille, est essentielle au succès de cette approche. Un groupe de tissus totalement ou partiellement compatibles est essentiel pour mener à bien la procédure. Dans les cas où de tels donneurs ne sont pas disponibles, le processus peut s’étendre à des donneurs non apparentés ou même aux propres cellules du patient, ce qui démontre la flexibilité et l’innovation inhérentes à ce domaine.

La décision de procéder à la greffe dépend d’une évaluation approfondie des chances de réussite des patients, ainsi que d’une compréhension complète des risques liés à la thérapie.

Pour certains types de leucémie, les méthodes conventionnelles de chimiothérapie représentent un traitement viable. La transplantation de cellules souches est envisagée lorsque ces approches s’avèrent inefficaces, ce qui souligne l’importance d’épuiser toutes les options disponibles. En revanche, certaines variantes de leucémie ont peu de chances de guérir complètement par la seule chimiothérapie. Dans ce cas, la procédure de greffe est privilégiée dès les premiers stades, à condition qu’un donneur approprié soit identifié.

Si la greffe de cellules souches trouve souvent sa place dans les cas de leucémie et de cancer, son champ d’application s’étend bien au-delà de ces domaines, en particulier pour les maladies infantiles. Dans le cas des maladies affectant la moelle osseuse – le centre essentiel de la production de cellules sanguines – la greffe de cellules souches apparaît comme une solution potentielle pour les patients confrontés à une production sanguine insuffisante ou déficiente. Il s’agit de troubles tels que l’anémie aplastique, la thalassémie, l’anémie de Fanconi, l’hémophagocytose et la drépanocytose. De même, les troubles du système immunitaire tels que l’immunodéficience et le syndrome de Griscelli peuvent également être rétablis par cette procédure.

La décision de procéder à une greffe de cellules souches pour ces pathologies repose sur une évaluation complète de l’évolution de la maladie, de sa gravité, des caractéristiques du donneur et des risques liés à la procédure.

En outre, la greffe de cellules souches s’avère inestimable pour traiter diverses maladies familiales, chacune marquée par des pathologies distinctes qui se manifestent principalement au cours de l’enfance.

Les maladies héréditaires couvrent un large spectre, avec une aptitude différente à la greffe de cellules souches. Si certaines de ces maladies résistent aux bienfaits de la greffe de moelle osseuse, d’autres ont une évolution bénigne qui ne nécessite pas de greffe. Cependant, pour certaines maladies héréditaires caractérisées par une évolution grave, potentiellement mortelle ou progressive, la greffe de cellules souches peut représenter une bouée de sauvetage.

Ces maladies peuvent avoir un impact variable sur différents systèmes corporels, des troubles squelettiques (os, cartilage, articulations) aux symptômes neurologiques progressifs. Souvent, les options de traitement médical conventionnel sont limitées, ce qui fait de la greffe de cellules souches une solution potentielle pour changer la donne. Si la greffe peut s’avérer efficace pour stopper ou atténuer la progression de la maladie, il est essentiel de noter que, dans certains cas, la maladie peut persister malgré l’intervention de la greffe.

Le succès de la greffe de cellules souches repose sur l’identification d’un donneur possédant un groupe tissulaire totalement ou partiellement compatible avec le patient. Cependant, lorsqu’un donneur approprié reste introuvable ou que la nature de la maladie introduit des considérations uniques, une approche alternative est mise en avant. Dans ce cas, la moelle osseuse ou les cellules sanguines du patient peuvent être utilisées pour la greffe, une méthode connue sous le nom de « greffe autologue de cellules souches hématopoïétiques ».

La greffe autologue offre de nombreuses possibilités. Elle permet l’administration de doses extrêmement élevées de chimiothérapie, une pratique qui devient viable grâce à l’infusion ultérieure des propres cellules souches du patient. Cette double approche permet non seulement d’exploiter le pouvoir d’une chimiothérapie puissante, mais aussi de se prémunir contre une déficience de la moelle osseuse en reconstituant le nombre de cellules souches du patient après la phase de chimiothérapie.

Révéler les étapes de la greffe de moelle osseuse et de cellules souches périphériques

Phase d’évaluation et de préparation : Poser les bases

L’aventure de la greffe de moelle osseuse et de cellules souches périphériques commence par une phase critique : l’évaluation et la préparation. Cette étape fondamentale implique une évaluation approfondie des antécédents du patient, de son état de santé actuel et de l’évolution de sa maladie. Des professionnels de la santé compétents évaluent méticuleusement l’aptitude du patient à subir une greffe, en tenant compte de facteurs tels que l’âge, l’état de santé général et la nature de la maladie sous-jacente. Cette étape comprend également la tâche essentielle d’identifier un donneur approprié, souvent un frère ou une sœur ou un membre de la famille, qui partage avec le patient un groupe tissulaire entièrement ou partiellement compatible. Dans les cas où un donneur apparenté n’est pas disponible, d’autres options de donneurs sont explorées en profondeur. Ce processus complet d’évaluation et de préparation prépare le terrain pour le voyage transformateur qui suit, guidant les patients vers la perspective d’une santé et d’un bien-être renouvelés.

Régime préparatoire : Ouvrir la voie

L’étape suivante du processus complexe de la greffe de moelle osseuse et de cellules souches périphériques est le régime préparatoire – une phase essentielle qui joue un rôle pivot dans la réussite de la greffe. Cette phase implique l’instauration d’un régime soigneusement adapté, comprenant souvent une chimiothérapie ou une radiothérapie à haute dose. L’objectif global de ce régime préparatoire est double : premièrement, éradiquer toutes les cellules malades restantes dans l’organisme du patient et, deuxièmement, créer un environnement propice à l’acceptation des cellules greffées. Si cette phase est porteuse de promesses de guérison, elle peut aussi présenter des difficultés. Les patients qui suivent le régime préparatoire peuvent ressentir des effets secondaires tels que la fatigue, les nausées et une plus grande vulnérabilité aux infections. Néanmoins, cette phase est une étape critique dans la préparation du corps au voyage transformateur de la greffe, soulignant la remarquable résilience des patients et le dévouement des professionnels de la santé.

Collection de cellules souches : Rassembler les éléments constitutifs

Alors que le voyage vers la greffe de moelle osseuse et de cellules souches périphériques prend de l’ampleur, les projecteurs se braquent sur l’étape cruciale du prélèvement de cellules souches, un processus intégral qui jette les bases d’une greffe réussie. Cette phase implique une procédure méticuleuse connue sous le nom d’aphérèse, au cours de laquelle le sang du patient est prélevé et les cellules souches vitales en sont séparées. Dans les cas de greffe allogénique, où un donneur est impliqué, le même processus est utilisé pour collecter les cellules souches nécessaires auprès du généreux donneur. Cette collecte d’éléments constitutifs puissants est une étape préparatoire essentielle, qui ouvre la voie à l’infusion ultérieure de ces cellules dans le corps du patient. Le prélèvement de cellules souches témoigne de la précision et du dévouement qui sous-tendent chaque aspect du processus de greffe, illustrant la collaboration entre l’expertise médicale et la technologie de pointe.

Greffe : Infuser un nouveau départ

Une fois les cellules souches prélevées, le voyage de la greffe de moelle osseuse et de cellules souches périphériques passe à une étape transformatrice : la greffe. Cette phase s’apparente à l’ouverture d’un nouveau chapitre, marqué par l’infusion de ces cellules puissantes dans la circulation sanguine du patient. Ce processus d’infusion, qui ressemble à une transfusion sanguine, sert de porte d’entrée à ces cellules remarquables pour qu’elles entament leur voyage vers la moelle osseuse. Une fois arrivées à destination, ces cellules souches transplantées entament le processus de prise de greffe, une étape fondamentale dans le voyage vers la greffe.

Rétablissement et suivi : Naviguer sur le chemin de la guérison

Une fois la greffe de cellules souches réussie et les bases de la prise de greffe posées, la greffe de moelle osseuse et de cellules souches périphériques passe à une étape critique : la récupération et le suivi. Cette phase marque un tournant où les patients naviguent sur le chemin de la guérison, guidés par une surveillance médicale vigilante et des soins méticuleux. Au cours de cette phase, les patients passent de l’intensité de la greffe à une période de récupération. La résilience de l’organisme se manifeste par le fait que les patients retrouvent progressivement force et vitalité. Cependant, le système immunitaire reste fragile, ce qui rend les patients sensibles aux infections. Un suivi rigoureux est essentiel pour traiter rapidement toute complication potentielle pouvant survenir au fur et à mesure que le corps s’adapte aux cellules nouvellement greffées.

PROCÉDURES DE SOUTIEN :

Les patients sont soigneusement observés pour éviter les effets indésirables de la procédure de greffe, et des mesures de soutien sont mises en œuvre pour réduire les risques d’infection et atténuer les effets indésirables des médicaments. La période qui suit la greffe, jusqu’à l’intégration complète de la nouvelle moelle osseuse, est la phase la plus risquée pour votre enfant ou votre parent en raison des complications liées au processus de greffe. Afin de lutter contre les infections potentielles, les patients sont placés dans une chambre spéciale équipée d’un système de filtration avancé (filtre HEPA), qui protège efficacement le patient des agents pathogènes. Cet environnement contrôlé est maintenu jusqu’à ce que la réponse immunitaire du corps se mette en place pour combattre les infections potentielles. Une attention rigoureuse est portée à l’hygiène corporelle et buccale afin de prévenir les infections, complétée par l’administration de médicaments préventifs.

Il est conseillé aux patients d’adhérer à des directives diététiques spécialisées afin de préserver leur santé gastro-intestinale des micro-organismes. L’alimentation par voie intraveineuse peut également être administrée aux enfants qui ne supportent pas l’alimentation par voie orale en raison de symptômes tels que les nausées ou la perte d’appétit, ainsi que de lésions intrabuccales résultant d’un traitement médicamenteux intensif, d’infections potentielles ou d’affections hépatiques. Une fois que les patients présentent une amélioration générale de leur état de santé et peuvent gérer avec succès l’alimentation orale, l’alimentation par voie intraveineuse est progressivement abandonnée.

Pendant la période où les cellules souches greffées établissent une production robuste (engraftment), il existe un besoin critique d’approvisionnement en produits sanguins (globules rouges et plaquettes). Les suspensions d’érythrocytes et de plaquettes, qui jouent un rôle crucial dans la prévention des hémorragies, sont fréquemment utilisées. En outre, l’administration de globules blancs peut être justifiée pour les patients souffrant d’une fièvre élevée persistante ou d’infections graves, bien qu’en de rares occasions.

Si les paramètres sanguins se stabilisent, évitant la nécessité de transfusions d’érythrocytes et de plaquettes, que le patient peut confortablement gérer l’alimentation orale et que la période d’observation est exempte de complications liées à l’infection, les patients peuvent s’attendre à sortir de l’hôpital dans un délai minimum de 4 à 5 semaines après la procédure de greffe de cellules souches.

SUIVI APRÈS LA SORTIE :

Après leur sortie, les patients sont convoqués à des rendez-vous de suivi mensuels pendant deux ans. La fréquence de ces rendez-vous est ensuite ajustée et se produit tous les quelques mois les années suivantes. Le calendrier de ces rendez-vous dépend des complications rencontrées pendant la phase de greffe et du régime de traitement en cours. Dans certains cas, les cliniques ambulatoires administrent des thérapies intraveineuses au cours du suivi. Les personnes dont le système immunitaire est affaibli par une greffe et les médicaments correspondants courent le risque de contracter des infections spécifiques pendant au moins un an, ce qui rend la vaccination nécessaire pendant cette période. Une fois que le système immunitaire du patient commence à se rétablir, il est nécessaire de réintroduire complètement tous les vaccins. En effet, les médicaments utilisés lors d’une greffe de moelle osseuse ou de cellules souches périphériques entraînent une diminution des défenses immunitaires du patient, ce qui annule la protection conférée par les vaccinations antérieures. En règle générale, un sous-ensemble de vaccins est administré à la fin du premier mois, et le reste à la fin du deuxième mois, selon un plan établi par notre équipe médicale.

La vaccination contre la polio des frères et sœurs du patient doit être envisagée avec prudence dans les deux ans qui suivent la greffe. Le vaccin oral contre la polio, en particulier, pose problème. Il est recommandé d’opter pour une forme injectable du vaccin antipoliomyélitique pour les frères et sœurs du patient. Si le vaccin oral contre la polio est administré aux frères et sœurs du patient, ceux-ci doivent rester séparés du frère ou de la sœur ayant subi une greffe de moelle osseuse ou de cellules souches périphériques pendant une période d’environ 6 semaines. Le patient peut généralement reprendre sa scolarité dans les 6 à 12 mois suivant la greffe, en fonction de son état de santé et de la progression du rétablissement de son système immunitaire.

Une fois la greffe de moelle osseuse ou de cellules souches périphériques réussie, votre enfant ou votre parent peut se rétablir complètement et mener une vie saine. Toutefois, il est important de reconnaître que la greffe peut avoir des effets durables à long terme. Certains patients peuvent présenter des problèmes tels qu’une réduction de la taille, des cataractes, des difficultés d’apprentissage, des complications respiratoires ou des problèmes liés à d’autres organes.

L’une des répercussions à long terme les plus importantes de la greffe se manifeste au niveau des ovaires. Les fortes doses de chimiothérapie et/ou de radiothérapie administrées au cours de la phase préparatoire précédant la greffe peuvent avoir un impact négatif sur les testicules et les ovaires, ce qui conduit souvent à la stérilité. Les patients adolescents peuvent explorer la perspective d’être parents à l’avenir grâce à la fécondation in vitro, qui permet de conserver les spermatozoïdes et les ovules grâce à la congélation.

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